« Il est profondément préoccupant que des membres des forces de police, qui sont censées protéger les droits fondamentaux des citoyens indiens, aient soit toléré, soit été impliqués dans cette violation du droit à la liberté de religion ou de conviction. »
Samedi, une église bâtie par la communauté tribale Koya dans le village de Kistaram, dans l’État de Chhattisgarh, en Inde, a été incendiée. Selon Christian Solidarity Worldwide, cette attaque a été planifiée par le chef du poste de police de Kistaram, Bhavesh Shinde.
Deux jours plus tôt, ce dernier se serait rendu auprès des chrétiens pour leur demander de cesser de prier dans les locaux de l’église. Il a précisé qu’il n’aimait pas les prières et les a menacés de les taxer de naxalites, communistes radicaux en conflit avec le gouvernement indien, s’ils ne cessaient pas leurs prières.
Vendredi, le policier aurait convoqué deux villageois pour leur demander d’incendier l’église, mais ils auraient refusé. Eux aussi ont été insultés et menacés.
Samedi, aux alentours de 3 heures du matin, l’église a été incendiée. Construite il y a cinq mois par la communauté tribale Koya, elle accueillait régulièrement une centaine de fidèles pour des réunions de prière et d’études bibliques.
Les plaintes des villageois n’ont pas été reçues par la police. Mais lundi, ils ont rencontré le directeur général de la police et mardi, la Commission des droits de l’homme et la Commission des minorités.
Cette tolérance, ou cette implication des forces de police préoccupe Mervyn Thomas, président fondateur de la Christian Solidarity Worldwide.
« Il est profondément préoccupant que des membres des forces de police, qui sont censées protéger les droits fondamentaux des citoyens indiens, aient été impliqués dans cette violation du droit à la liberté de religion ou de conviction. »
M.C.